Astéroïde Annefrank

Parfois, la décision d’étudier tel ou tel astéroïde est prise par les astronomes par pur hasard. En règle générale, le corps spatial se trouve sur le chemin d’une sonde qui se dirige vers une cible plus prioritaire, et il est parfois abattu. Les sondes visitent également un astéroïde dans le but de mettre en pratique des actions futures — la priorité scientifique de ces «visites» est très faible. Ces «visites» n’ont qu’une très faible priorité scientifique, mais elles permettent tout de même de faire des découvertes. C’est ainsi que la sonde Rosetta a étudié l’astéroïde diamantaire (2867) Steins lors de ces essais. Mais il y a aussi des astéroïdes dont le passage n’a presque rien apporté. Il s’agit notamment de l’astéroïde (5535) Annefrank. La sonde Stardust, envoyée pour capturer la comète Wilde 2, l’a utilisé à des fins techniques. De ce fait, Annefranc a été ajouté à la liste des astéroïdes filmés dans les environs, restant un mystère pour les astronomes.

Caractéristiques d’Annefranc

L’orbite de l’astéroïde Annefranc

A ce jour, on sait très peu de choses sur l’astéroïde comme pour un astéroïde visité. Les données tiennent en quelques lignes, à savoir

• La masse de l’astéroïde est de 1,3-10 14 kg, obtenue en superposant la densité approximative d’Annefranc de 2.300 g/cm³ aux dimensions linéaires de 6,6 x 5,0 x 3,4 km. La superficie de l’Annefranc est d’environ 140 km². C’est 18 fois moins que la superficie de Moscou.
• Les caractéristiques orbitales d’Annefranc n’ont jamais été finalisées. L’orbite de l’astéroïde autour du Soleil est presque circulaire, et il le passe en 3,2 ans. La distance moyenne de l’astéroïde au luminaire est mesurée en 2 unités astronomiques, soit deux fois la distance du Soleil à la Terre. La durée d’une révolution complète autour de son axe est estimée par les astronomes à 15 heures, ce qui fait d’Annefrank un objet plutôt lent parmi les astéroïdes.
• En ce qui concerne la surface de l’astéroïde, on sait seulement qu’elle comporte plusieurs grands cratères et qu’elle réfléchit environ 20 % de la lumière du soleil. Les images montrent également une petite «queue» sur le côté. En coloriant une carte de l’altitude de l’astéroïde, la «queue» ressemble à un corps distinct, proche d’Annefrank.

Bien que la sonde Stardust ait pris 60 photos d’Annefrank, elles étaient toutes identiques, ce qui explique le peu de données connues sur l’astéroïde. La photographie de l’objet n’avait pas pour but de capturer des détails, l’imagerie faisait partie du programme de navigation complexe de la caméra.

Histoire de l’exploration d’Annefranc

Découverte et phase initiale

Matériel sur le sujet

L’histoire de l’astronomie est telle que la plupart des petits corps spatiaux remarquables ont été découverts avant le milieu du XXe siècle. La luminosité de ces astéroïdes permettait de les voir à l’aide de télescopes ordinaires et de suivre facilement leur orbite. Puis vinrent les astéroïdes petits ou lointains, dont la détection nécessitait des instruments plus sophistiqués. De nouveaux astéroïdes sont découverts chaque année, mais seuls quelques-uns d’entre eux reçoivent un nom.

L’histoire de l’astéroïde Annefrank a connu un début similaire. Il a été découvert en 1942 par l’astronome allemand Karl Reinmuth à l’observatoire de Heidelberg, l’un des plus anciens observatoires d’Europe. Reinmuth était lui-même un chasseur d’astéroïdes reconnu : de 1912 à 1957, il a découvert 395 petits corps spatiaux. Il est l’auteur d’un catalogue de 6500 photos d’astéroïdes, créé pour faciliter l’orientation des astronomes.

Au début, l’astéroïde n’a pas été nommé. Après la Seconde Guerre mondiale, il a été baptisé en l’honneur d’Anne Frank, une jeune fille juive décédée dans un camp de concentration. Son journal décrivant son destin difficile est devenu le témoignage mondial de l’Holocauste. À l’époque, les noms d’astéroïdes étaient composés en un seul mot, sans coupure et dans un seul registre, le nom a été enregistré comme Annefrank (en russe — Annefrank ou Annafrank).

Phase moderne. Sonde Stardust

La sonde Stardust s’approche de la comète

Outre les nombreuses études d’Annefrank depuis la Terre à l’aide de radiotélescopes, il faut souligner le passage de la sonde «Stardust» devant l’astéroïde. Le projet Stardust — traduit par «poussière d’étoile» — a été créé pour visiter et étudier la comète Wilde 2. Elle est passée devant Annefranc, en s’écartant légèrement de sa trajectoire idéale.

Pourquoi cela était-il nécessaire ? Les sondes spatiales ne pouvant être contrôlées depuis la Terre en raison de la lenteur des transmissions de données, elles fonctionnent à l’aide de programmes automatisés. L’un d’entre eux est la technique de centrage de la caméra optique, utilisée pour la recherche de petits corps. Afin de réduire la quantité de données transmises, les cartes stellaires des points de rendez-vous sont téléchargées sur la sonde. Les parties correspondantes de l’image sont découpées par l’ordinateur, qui ne transmet que les parties non correspondantes, c’est-à-dire les objets recherchés, à savoir Annefrank pour Stardust.

Fait intéressant, une technologie similaire est utilisée par certains enregistreurs vidéo de la police de la route. En capturant l’arrière-plan à l’avance, le dispositif reconnaît rapidement les pièces typiques d’une voiture, telles que les roues ou les phares. Les enregistreurs vidéo se concentrent alors instantanément sur les plaques d’immatriculation et le conducteur, ce qui permet d’obtenir une image claire des numéros et du visage.

Date de publication: 12-26-2023

Mettre à jour la date: 12-26-2023