Aristote est considéré comme l’un des philosophes les plus remarquables de la Grèce antique. Il est né sur le territoire de la péninsule de Chalcidique, dans la ville macédonienne de Stagira, en 383-384 avant J.-C. (la date exacte n’est pas connue à ce jour). Son père s’appelait Nicomachus et, malgré son origine «barbare», il eut l’honneur de servir de guérisseur auprès du roi de Macédoine Aminta le Second. Une légende veut que Nicomaque soit issu de la famille de Machaon, le héros épique chanté dans la célèbre Iliade d’Homère. La mère d’Aristote, Festida, était issue d’une noble famille eubéenne.
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Les jeunes années
À peine âgé de 15 ans, le jeune Aristote se retrouve orphelin. Il est pris en charge par Proxénus, son oncle maternel, qui parvient à inculquer au futur philosophe l’amour des livres et la passion pour l’étude des différentes disciplines scientifiques. Quelques années plus tard, le jeune Aristote se rend à Athènes, où il rejoint les rangs des étudiants de la célèbre Académie de Platon. Remarquant la grande capacité d’apprentissage du jeune homme, on lui confie au bout de quelques années un poste d’enseignant.
Bien qu’Aristote fasse partie des favoris de Platon, ce dernier reprochait souvent à son élève zélé de manquer de gratitude et de respect à l’égard de l’éminent professeur. Cette attitude de la part de son mentor s’expliquait par des divergences d’opinion et par le fait qu’Aristote défendait obstinément son propre point de vue, ne voulant pas reconnaître la suprématie du chef de l’Académie. C’est de là que vient le dicton mondialement connu «Platon est mon ami, mais la vérité est plus chère». Cependant, malgré tous les désaccords, Aristote n’a jamais parlé négativement du grand penseur.
Sur les hobbies du philosophe
Dès son plus jeune âge, Aristote s’est passionné pour l’étude du règne animal, compilant par la suite de nombreux ouvrages scientifiques comprenant de nombreuses descriptions de divers mammifères, mais aussi de mollusques et de représentants du règne aquatique. Son livre, consacré à l’histoire des animaux et portant le même titre, fut une véritable révolution qui bouleversa littéralement tout le monde antique. Les descriptions systématiques des différentes créatures de la célèbre «Histoire des animaux» ont été étudiées dans les écoles jusqu’à la fin du dix-huitième siècle de notre ère.
Les années de maturité
Entre 368 et 365 avant J.-C., Aristote se rendit à Athènes, où il fonda sa propre école, située près du temple dédié à Apollon de Lycie. Le nom de l’école était «Lycaeus», et l’amphithéâtre destiné aux étudiants était souvent situé dans le jardin luxuriant qui entourait l’école. On y enseignait des matières telles que la rhétorique, la physique, la biologie et un certain nombre d’autres disciplines.
Après la mort de Platon, en 348 av. J.-C., Aristote doit quitter le temple du savoir et fuir Athènes. La raison en est un conflit militaire qui se prépare en Macédoine et un différend avec Speusippus, qui a repris l’Académie après la mort de son ancien directeur. Aristote quitte la Grèce et s’installe à Assos, une ville d’Asie Mineure, à l’invitation de son grand ami, le dictateur Hermias. Quelque temps plus tard, le tyran, qui luttait contre le joug perse, fut assassiné à la suite d’une conspiration, et Aristote fut contraint de fuir Assos.
En fuyant la ville rebelle, Aristote emmena avec lui une jeune parente d’Hermias, Pythias, qui devint plus tard l’épouse du philosophe. La ville de Mytilène, située sur l’île grecque de Lesbos, devint un refuge pour les jeunes mariés. C’est là que se produisit un événement fatidique pour le philosophe. En 341 avant J.-C., le monarque grec Philippe, père d’Alexandre le Grand, invita Aristote à devenir le précepteur de son fils, qui s’était montré très prometteur dès son plus jeune âge.
Le philosophe enseigne au futur conquérant les bases de la doctrine humaniste, de la médecine et de l’éthique, ainsi que les fondements du discours politique et des sciences naturelles. Rapidement, les conceptions invasives de Macédoine entrent en conflit avec celles d’Aristote, et ce dernier s’éloigne de son pupille. Un an après la mort du conquérant, en 323 avant J.-C., Aristote mourut. Selon une version, la cause de l’issue fatale est un empoisonnement par une plante vénéneuse, le boretz. Selon une autre version, le grand philosophe serait mort d’une maladie de l’estomac.
L’héritage créatif d’Aristote
Monument à Aristote à Thessalonique
Parmi les œuvres écrites du penseur grec, un certain nombre de traités de biologie, de physique et de logique ont été conservés. Dans l’ouvrage philosophique Métaphysique, Aristote décrit l’existence sous différents aspects, tandis que les ouvrages éthiques décrivent la vie d’Eudème et de Nicomaque.
Des œuvres telles que la Rhétorique, la Météorologie, des histoires sur les plantes, les animaux, les vices, les vertus, la physiognomonie et la mécanique ont survécu.
Date de publication: 12-26-2023
Mettre à jour la date: 12-26-2023