Biographie de Leverrier Urbain Jean Joseph

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Mathématicien français, Leverrier est connu pour ses recherches en mécanique céleste. Après la découverte de Neptune, il devient membre de l’Académie des sciences de Paris et membre correspondant étranger de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Le scientifique est connu comme l’auteur de nombreux travaux sur le mouvement des grandes planètes et la stabilité du système solaire.

Ses jeunes années et le début de sa carrière

Le futur astronome naît le 11 mars 1811 en Normandie (Saint-lo) dans la famille d’un petit fonctionnaire. Dès l’école, le garçon manifeste un intérêt pour les sciences exactes, ce qui est remarqué par ses parents. Ceux-ci envoient leur fils pendant deux ans au collège de Caen pour y étudier les mathématiques, dont il sort diplômé en 1830 avec l’intention d’être ensuite admis à l’École polytechnique.

Urbain Jean Joseph échoue à l’examen d’entrée. Ses parents doivent vendre leur maison pour envoyer leur fils étudier au collège Saint-Louis de Paris, alors en pleine expansion.

Exactement un an plus tard, Leverrier se présente à nouveau au concours d’entrée de l’École Polytechnique et, cette fois, réussit à en devenir l’un des élèves. En tant qu’étudiant, il ne montre pas d’attachement particulier à une science exacte, mais il réussit presque tout ce qu’il entreprend.

Au bout de trois ans, le futur scientifique obtient son diplôme avec mention et a le droit de choisir son propre travail. Ayant choisi le poste de chimiste dans un établissement public (laboratoire de J.Gay-Lussac), il publie activement, de 1835 à 1837, des travaux scientifiques dans le domaine de la chimie.

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Premier article de Leverrier sur la chimie (1835).

En astronomie Leverrier est entré dans l’astronomie par hasard, car il ne s’intéressait pas à cette science auparavant. Mais en 1837, deux postes d’assistant en astronomie et en chimie deviennent vacants à l’École polytechnique. Le poste intéressant d’assistant en chimie est attribué à un véritable chimiste par vocation, Henri Renault. Leverrier se voit confier l’enseignement de l’astronomie.

Malgré une découverte tardive de l’astronomie (Leverrier a déjà 26 ans), sa carrière se développe très rapidement. En 1839, il présente son premier travail scientifique, qui est très apprécié. La même année, il entre comme astronome à l’Observatoire de Paris. En 1846, la chaire de mécanique céleste est créée sous son autorité, qu’il dirige également. Trois ans plus tard, la chaire d’astronomie est créée à l’université.

En 1854-1870 et en 1873-1877 (jusqu’à sa mort), il est directeur de l’Observatoire de Paris.

Travaux scientifiques

Les principaux travaux scientifiques de Leverrier sont consacrés à la mécanique céleste. Sa réalisation la plus célèbre est la découverte de la planète Neptune. Leverrier a fait cette découverte sur la base d’une analyse mathématique d’observations astronomiques antérieures. En 1845, il a été chargé d’étudier les anomalies dans les mouvements d’Uranus. Le scientifique avance la théorie selon laquelle les perturbations gravitationnelles provenant d’un objet inconnu seraient à l’origine de ces anomalies.

Leverrier demande l’aide de l’astronome allemand Halle qui, après une longue étude, confirme les calculs du Français.

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Article de Leverrier dans le Journal de Liouville (1840)

Après la découverte de Neptune, l’astronome commence à étudier les déviations de l’orbite de Mercure. Ces recherches provoquent une vague de fausses découvertes, mais deviennent la base de la théorie de la relativité d’Einstein, émise en 1915.

En 1849, il développe un vaste programme qui permet d’affiner la théorie du mouvement des grandes planètes. Leverrier a également mené des recherches sur le processus de formation des astéroïdes. Le scientifique considérait ces corps célestes comme le résultat de la désintégration des planètes sous l’influence des forces de marée de Jupiter.

La théorie des planètes et les tables planétaires développées par Leverrier sont encore utilisées aujourd’hui par le Bureau des longitudes de Paris pour compiler divers agendas astronomiques. Ces tables sont d’une grande précision.

Ses recherches sur l’étude des orbites des comètes et des jets de météores méritent également d’être soulignées. Il a effectué le calcul de la comète Lexel, découverte en 1770, ainsi que de plusieurs autres corps célestes. À son initiative, un réseau de stations météorologiques est ouvert en France.

Les récompenses de son vivant

L’année la plus triomphante dans la biographie du scientifique est 1846, lorsqu’il découvre Neptune. Cette étude lui vaut de nombreuses récompenses et diplômes de la part des communautés scientifiques et des académies des sciences étrangères. La même année, il est élu membre de l’Académie des sciences de Paris.

En 1846, le scientifique a reçu la médaille Copley de la Société royale d’astronomie de Londres. En 1868 et 1876, il reçoit la médaille d’or de la même société.

Leverrier était membre honoraire de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et de la Société royale allemande de Götpschgen. Le roi de France l’a fait officier de la Légion d’honneur et le roi du Danemark lui a conféré le plus haut rang du royaume.

Commémoration

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Monument de Leverrier à l’Observatoire de Paris

Urbain Jean Joseph Leverrier est mort à Paris en 1877 et y est enterré au cimetière du Montparnasse. Un monument à la mémoire de l’éminent astronome se trouve dans l’enceinte de l’Observatoire de Paris, qu’il dirigea jusqu’à la fin de sa vie.

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Tombe de Leverrier au cimetière du Montparnasse à Paris

Un cratère de la face visible de la Lune, un cratère de Mars, l’astéroïde 1997 et l’anneau de Neptune sont également nommés en l’honneur du scientifique français.

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Mettre à jour la date: 12-26-2023