Dans ce court billet, j’aimerais partager, à mon avis, les événements les plus intéressants dans le monde de l’astronomie.
Table des matières
La comète 67/P Churyumov-Gerasimenko
Je commencerai peut-être par un événement que la plupart des chercheurs de comètes attendent depuis 10 ans. La sonde Rosetta s’est approchée très près de la comète 67/P Churyumov-Gerasimenko. Nous disposons maintenant d’images de la comète avec une résolution sans précédent et à une distance minimale (au début du mois d’août) de 80 kilomètres. Dans un avenir proche, la sonde se mettra en orbite autour de la comète à une distance minimale de 50 km.
En raison de la faible gravité, la sonde doit constamment effectuer des manœuvres complexes pour rester dans le champ gravitationnel de la comète et éviter d’être happée par sa queue. Quoi qu’il en soit, le programme de recherche sera vaste et il serait dommage de perdre la sonde au stade initial.
Galerie d’images de la comète
En octobre, la sonde déposera le module d’atterrissage Philae à la surface de l’invité de la queue, et d’ici là, les scientifiques espèrent trouver un endroit adéquat.
Le satellite de Jupiter Io
Les flèches indiquent les noms des volcans.
Un autre événement a été la publication de recherches sur de puissantes éruptions sur le satellite de Jupiter, Io. Les éruptions elles-mêmes ont eu lieu l’année dernière, mais cela ne diminue en rien l’importance des données. Les télescopes Keck II et Gemini, dans le domaine de l’infrarouge, ont pu obtenir des images stupéfiantes des éruptions les plus puissantes de l’histoire de l’observation des volcans du satellite.
Images du télescope Gemini prises entre le 29 août et le 10 septembre 2013, montrant l’évolution de l’éruption 201308C
L’activité volcanique d’Io a été observée au cours des 35 dernières années par des observatoires terrestres, le télescope Hubble et plusieurs vaisseaux spatiaux qui ont visité Jupiter dans le passé. Malheureusement, l’actuelle mission Juno (Juno), conçue pour étudier Jupiter, ne dispose pas des instruments adéquats pour observer et étudier Io. Nous ne pourrons donc obtenir de nouvelles informations sur ses satellites qu’après le lancement du Jupiter Icy Moon Explorer (JUICE), en principe en 2030. Les observations à l’aide de télescopes terrestres et spatiaux sont donc le seul moyen de surveiller régulièrement l’activité volcanique du satellite.
Pluton et Charon
Des images très attendues du système Pluton-Charon ont été obtenues par la sonde New Horizons. Les images ont été prises avec la caméra LORRI. Cette caméra est un télescope de Ritchie-Crétien dont le miroir principal a un diamètre de 20,8 cm et une longueur focale de 263 cm. La taille de la matrice est de 1024 × 1024 pixels (comme Cassini, petite mais fiable). Les scientifiques ont assemblé dans une animation 12 images qui ont été prises entre le 19 et le 24 juillet, à une distance d’environ 429 millions de km.
Animation de Pluton et Charon tournant autour d’un centre de masse commun
Le satellite Charon orbite autour de Pluton à une distance d’environ 18 000 kilomètres. Les autres satellites de Pluton sont trop petits et ne sont donc pas encore visibles sur les images.
Il convient également de mentionner que le télescope Hubble a déjà trouvé deux candidats éloignés après le survol du système de Pluton, afin de trouver des objets susceptibles d’être étudiés par la sonde New Horizons.
Image basée sur les données de l’ALMA
Par tous leurs efforts, les scientifiques tentent de préciser les paramètres de l’orbite de Pluton afin que la trajectoire de New Horizons soit la plus optimale possible. Même le radiotélescope ALMA, situé sur le plateau de Chajnantor au Chili, à une altitude d’environ 5000 mètres. ALMA est le plus grand observatoire radio international, composé de 66 antennes.
Animation de la rotation de Pluton et Charon
Uranus
Nuages sur Uranus
Ces clichés de l’atmosphère orageuse d’Uranus sont vraiment uniques car il n’y a actuellement aucune mission spatiale approuvée (seulement des plans de scientifiques) vers Uranus ou Neptune, et ces miettes d’informations sont donc très importantes pour comprendre ces planètes. Tempêtes gigantesques sur Uranus capturées les 5 et 6 août 2014 avec le télescope terrestre KEK II. Les images ont été prises dans l’infrarouge avec la caméra NIRC2, à une longueur d’onde de 1,6 micron.
Le télescope KEK II est doté d’une optique adaptative et le diamètre du miroir principal (miroir composite) est de 10 m, ce qui en fait un instrument idéal pour l’exploration des mondes lointains. Étonnamment, lors du survol d’Uranus par Voyager 2 en 1986, nous avons vu l’atmosphère calme d’Uranus, sans aucun nuage, mais après l’équinoxe de 2007 (lorsque le Soleil s’est élevé au-dessus de l’équateur), d’énormes tempêtes ont englouti l’atmosphère, révélant de nombreux détails intéressants sur la vie de la géante de glace.
Nuages sur Titan
La sonde Cassini de la NASA a capturé des images de nuages se déplaçant au-dessus des mers d’hydrocarbures du nord de Titan, satellite de Saturne. Ces conditions météorologiques pourraient signaler le début des tempêtes d’été, que les modèles atmosphériques du satellite prévoient depuis longtemps.
Animation montrant le mouvement des nuages
Cassini a reçu de nouvelles données fin juillet, à la suite d’un survol rapproché du satellite. Les nuages ont été observés pendant plus de deux jours au-dessus d’une vaste mer de méthane appelée Ligeia Mare. Les mesures du mouvement des nuages indiquent que la vitesse des vents dans la région est comprise entre 3 et 4,5 mètres par seconde.
Le reste
Cette liste d’événements intéressants n’est pas exhaustive, mais il convient de mentionner la pluie de météores des Perséides, qui atteint son apogée dans la nuit du 12 au 13 août.
La pluie de météores des Perséides
Et aussi la Super Lune passée, la pleine lune la plus proche de la Terre cette année !
Des photos époustouflantes de notre satellite (une sélection du groupe AstroAlert) !
Date de publication: 12-26-2023
Mettre à jour la date: 12-26-2023