Giovanni Schiaparelli

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Giovanni Virginio Schiaparelli (1835 — 1910) est un astronome italien qui, malgré son daltonisme, a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de la surface de Mars. Malgré son handicap, il a non seulement découvert les «canaux martiens», mais il est également à l’origine d’un système d’étiquetage des détails de la surface de la planète rouge qui est encore utilisé aujourd’hui par les principales communautés astronomiques.

Les premières années

Giovanni Schiaparelli est né le 14 mars 1835 dans la petite ville italienne de Savigliano, près de Turin. Dès sa plus tendre enfance, il souffre de daltonisme, ce qui n’affecte en rien son intérêt pour les sciences. En 1854, il obtient son diplôme avec mention à l’université de Turin et part pour l’Allemagne. Giovanni y étudie l’astronomie sous la direction du célèbre scientifique Franz Enke, alors directeur de l’observatoire de Berlin. Après avoir acquis de l’expérience, Schiaparelli se rend à Saint-Pétersbourg et devient un employé à part entière de l’observatoire de Pulkovo. En 1860, il retourne dans son pays natal, l’Italie, où il obtient un poste d’astronome observateur à l’Observatoire de Milan. Deux ans plus tard, Giovanni y accède au poste de directeur, qu’il conservera jusqu’à la fin de sa vie.

Principales découvertes

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Schiaparelli à l’Observatoire de Brera à Milan

À l’Observatoire de Brera, à Milan, Schiaparelli se consacre à l’étude des étoiles doubles et des autres corps célestes du système solaire. Il a découvert l’astéroïde Hesperia en 1881 et a également prouvé que les météores des Léonides et des Perséides coïncident avec les orbites de plusieurs comètes. Sur la base de ces données, Schiaparelli a élaboré une théorie sur l’origine des météores, selon laquelle ils sont formés par la destruction des noyaux des comètes.

Giovanni a également observé activement Mercure, Vénus et Mars. Il convient de noter qu’il a consacré la majeure partie de son temps à cette dernière, ce qui a porté des fruits considérables. Pendant la période d’opposition, en 1877, Giovanni a remarqué des lignes droites à la surface de la planète rouge et les a appelées «canaux martiens». Lors de la traduction de son travail en langues étrangères, certains scientifiques ont mal interprété le mot «canaux» et ont suggéré qu’ils n’étaient pas naturels mais artificiels. C’est ainsi qu’est née la théorie de la vie sur Mars, qui s’est imposée dans le monde entier jusqu’à la fin du XXe siècle. Giovanni lui-même ne considérait pas ces hypothèses comme scientifiquement justifiées.

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Outre les «canaux martiens», Schiaparelli a compilé tout un système de désignations pour les détails de la surface de Mars, dans lequel il a donné des noms à des rivières, des lacs, des creux, des mers, des baies et même des marécages. Ces termes sont toujours utilisés dans le système moderne de dénomination de la planète rouge.

En 1889, après une série de calculs, Schiaparelli affirme que Mercure fait toujours face au Soleil d’un seul côté. Un an plus tard, il émet une conclusion similaire pour Vénus. Mais ces hypothèses se sont révélées fausses. Elles ne seront cependant réfutées que 60 ans après la mort de l’astronome.

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Carte de Mars de Giovanni Schiaparelli.

Les dernières années de sa vie

Grâce à son énorme contribution au développement de la science, Schiaparelli a été membre de nombreuses académies des sciences et a reçu la plus haute distinction de la Société royale d’astronomie de Grande-Bretagne. Giovanni n’oublie pas l’Observatoire de Pulkovo à Saint-Pétersbourg : en 1889, il lui consacre une étude sur l’influence de la structure géologique sur la rotation de la Terre. Un an plus tard, la vue de l’astronome s’est gravement détériorée, ce qui l’a privé de la possibilité de poursuivre ses observations. Le 4 juillet 1910, il décède… En mémoire du grand scientifique, des cratères sur Mars et la Lune, une région sur Mercure, ainsi que la station de recherche martienne, appelée en 2016 à prouver la présence ou l’absence de vie sur la planète, portent son nom.

Mettre à jour la date: 12-26-2023