La nébuleuse la plus célèbre de la constellation d’Orion

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La grande et célèbre nébuleuse d’Orion (M42, NGC1976), dans la constellation du même nom, est l’une des nébuleuses les plus brillantes du ciel.

Informations générales

La grande nébuleuse d’Orion est la région de formation d’étoiles la plus proche de la Terre et contient de nombreux jeunes systèmes planétaires constitués de gaz et de poussières. M42 est le berceau des étoiles. Les astronomes ont trouvé environ 700 étoiles qui se forment actuellement dans cette nébuleuse, et vous pouvez trouver ces protoétoiles sur cette image panoramique prise par le télescope Hubble.

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L’image a été prise à Serra de Aire, au Portugal. Equipement et paramètres de prise de vue : Canon 60Da, ISO 2500, Exp : 21s, F/7, focale 570mm + Astro Professional ED 80. L’image est composée de 51 images fusionnées dans le programme Maxima DL 5. L’auteur de l’image est Miguel Claro.

La nébuleuse d’Orion est une nébuleuse diffuse. Sur de nombreuses images visibles, les zones rouges de la nébuleuse sont formées par du gaz chaud, principalement de l’hydrogène. Les zones bleues sont des poussières qui reflètent la lumière des étoiles bleues chaudes. La couleur rouge est le résultat de la recombinaison dans la raie d’émission Hα à une longueur d’onde de 656,3 nm. La coloration bleue-violette représente l’émission réfléchie des étoiles massives de classe O au centre de la nébuleuse. M42 fait partie d’un ensemble beaucoup plus vaste de nuages moléculaires dans la constellation d’Orion, qui comprend M78 et la nébuleuse de la Tête de Cheval.

Sa position

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Les trois étoiles Alnitak (ζ d’Orion), Alnilam (ε d’Orion), Mintaka (δ d’Orion) au centre sont la ceinture d’Orion.

La Grande Nébuleuse d’Orion est facile à repérer à l’œil nu car elle a une magnitude stellaire de 4. Elle est située à une distance d’environ 1500 années-lumière de la Terre. M42 a un diamètre d’environ 30 années-lumière et constitue un grand cocon dans lequel se forment des milliers d’étoiles.

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M42 : photos dans l’infrarouge, l’ultraviolet et la lumière visible

La petite nébuleuse M43 fait physiquement partie de la nébuleuse d’Orion. Sa forme ronde semble être légèrement séparée de M42 par une bande sombre de poussière. Un nuage de poussière interstellaire est visible près du bord gauche de M42, reflétant la lumière de jeunes étoiles chaudes. Il se compose de trois régions connues sous les noms de NGC 1977, NGC 1975 et NGC 1973.

Galerie d’images de la nébuleuse

Explorer M42

Les distances exactes dans l’espace sont difficiles à estimer, en particulier dans certaines régions de notre galaxie. Des étoiles qui brillent l’une près de l’autre peuvent être séparées par des centaines ou des milliers d’années-lumière. Les distances sont particulièrement difficiles à mesurer depuis la Terre.

Récemment, des scientifiques ont utilisé une caméra de 340 mégapixels montée sur le TCFH, le télescope Canada-France-Hawaï, pour étudier la région de formation d’étoiles connue sous le nom de M42.

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Une photo prise depuis la Terre à des vitesses d’obturation lentes

Les scientifiques ont conclu que les deux groupes d’étoiles massives de la nébuleuse se trouvent en fait devant elle et constituent des formations indépendantes. Bien que M42 soit clairement visible à l’œil nu, sa véritable nature n’a été révélée qu’en 1610 avec les premiers télescopes. Il s’agit d’une vaste région active de formation d’étoiles, située à environ 1500 années-lumière. Les différentes étoiles qui la composent ont fourni aux astronomes une référence pour étudier de nombreux aspects de la formation stellaire.

Une étude menée par le Centre spatial européen d’astronomie (ESAC) a révélé qu’un amas massif d’étoiles, connu sous le nom de NGC 1980, est situé à l’avant de la nébuleuse et qu’il contient environ 2 000 étoiles qui en sont séparées.

Il s’est avéré que M42 a réservé de nombreuses surprises intéressantes.

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Le nuage d’hydrogène moléculaire L1641W

En outre, les observations du TCFH ont été combinées avec des études antérieures réalisées par Herschel, Spitzer, WISE et XMM-Newton, ce qui a conduit à la découverte d’un autre nuage cosmique d’hydrogène moléculaire, L1641W.

Nuage interstellaire dans la constellation d’Orion

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Image composite de la région de formation d’étoiles dans la nébuleuse d’Orion

Une nouvelle image spectaculaire d’un nuage spatial dans la constellation d’Orion ressemble à un ruban de feu dans le ciel. Les tons orangés représentent la faible lumière émise par les grains de poussière interstellaire froide.

Comment les observations ont-elles été réalisées ?

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Les observations ont été réalisées au télescope APEX (Atacama Pathfinder Experiment), situé au Chili.

Les nuages de gaz et de poussières sont les matières premières à partir desquelles les étoiles sont «fabriquées». Mais ces minuscules particules de poussière forment un voile qui nous empêche de voir en lumière visible ce qui se trouve au milieu de ces nuages et derrière eux et rend difficile l’observation de la formation des étoiles.

C’est pourquoi les astronomes doivent utiliser des instruments capables de voir à d’autres longueurs d’onde. Aux longueurs d’onde submillimétriques, les particules de poussière brillent également parce que leur température est de quelques dizaines de degrés au-dessus du zéro absolu.

Le télescope APEX avec sa caméra submillimétrique, situé à 5000 mètres d’altitude, est l’instrument idéal pour ce type d’observation.

Cette nouvelle et magnifique image ne montre qu’une partie d’un grand complexe appelé le nuage moléculaire d’Orion, situé dans la constellation du même nom. Un riche mélange de nébuleuses brillantes, de jeunes étoiles chaudes et de nuages de poussière froids… Cette région s’étend sur des centaines d’années-lumière et se situe à environ 1350 années-lumière.

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Panorama du voisinage de la nébuleuse d’Orion, assemblé à partir de 32 images.

Formation d’étoiles dans la nébuleuse

La Grande Nébuleuse d’Orion est située dans la constellation du même nom. M42 est visible à l’œil nu depuis la Terre, sous la forme d’un point lumineux au milieu de l'»épée» d’Orion. C’est la partie la plus brillante de la vaste crèche stellaire où naissent les nouvelles étoiles. C’est également le site de formation d’étoiles le plus proche de la Terre.

Les nuages de poussière forment de belles structures fibreuses, des «feuilles» et des «bulles» sous l’effet de la compression gravitationnelle et de l’influence des vents stellaires.

Ces vents sont des courants de gaz éjectés de l’atmosphère des étoiles : ils sont suffisamment puissants pour modifier l’apparence des nuages environnants et leur donner les formes sinueuses que vous voyez sur l’image.

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Image panoramique de la zone autour de NGC 1999

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Le système solaire naissant

Les astronomes ont utilisé ces données et d’autres données d’APEX en conjonction avec des images de l’observatoire spatial Herschel pour rechercher dans la constellation d’Orion l’emplacement d’une protoétoile, c’est-à-dire un stade précoce de la formation d’une étoile.

Jusqu’à présent, ils ont pu identifier 15 objets qui sont beaucoup plus brillants dans les grandes longueurs d’onde que dans les petites.

Ces objets rares récemment découverts sont probablement parmi les plus jeunes proto-étoiles trouvées, ce qui rapproche encore les astronomes de l’époque de la formation des étoiles.

Une nouvelle photographie de la nébuleuse

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Nouvelle photographie de la nébuleuse d’Orion prise par le télescope Gemini

La photo ci-dessus a été obtenue grâce au dernier système d’optique adaptative installé sur le télescope Gemini.

Sur la nouvelle photo, des nuages de gaz interstellaire de couleur bleue, sous forme de «balles» particulières propulsées à une vitesse supersonique, s’envolent de la région de formation d’étoiles massives située au-delà.

Ces «balles» traversent des amas d’hydrogène neutre et les chauffent, formant des piliers.

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Comparaison d’images prises par différents télescopes

Optique adaptative

L’optique adaptative, avec un grand champ de vision (85 secondes angulaires), démontre l’extrême efficacité du système et l’uniformité de la correction sur l’ensemble du champ.

En combinant une constellation de cinq étoiles de référence laser avec de multiples miroirs déformables, les capacités de l’optique adaptative en astronomie sont grandement améliorées. Le nouveau système, installé au télescope Gemini au Chili, est le premier du genre à utiliser plusieurs étoiles de référence laser.

Photos du télescope Hubble

Vue de M42 à travers le télescope Hubble (Hubble). En zoomant jusqu’à la limite de ce panorama, on peut même voir des systèmes stellaires protoplanétaires.

Nébuleuse dans le télescope Spitzer

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Nébuleuse dans le télescope Spitzer

Une colonie d’étoiles jeunes et chaudes est observée dans cette scène cosmique dans une nouvelle image du télescope Spitzer de la NASA.

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Image du télescope Spitzer

La baisse périodique de luminosité observée par Spitzer est due à différentes causes. L’apparition de points froids et chauds à la surface du luminaire modifie le niveau de luminosité.

Les avantages de l’étude dans le spectre infrarouge

La nébuleuse est entourée de matériaux poussiéreux qui affaiblissent l’éclat de l’étoile. Un télescope infrarouge les surveille et transmet des données sur leur luminosité changeante. Les étoiles les plus chaudes se trouvent dans une région appelée «trapèze». Il s’agit de points brillants comme celui qui se trouve au centre de l’image. Le rayonnement et le vent stellaire qu’ils émettent créent la forme de la nébuleuse environnante.

Cette image a été prise par Spitzer après l’évaporation de tout le liquide de refroidissement en mai 2009 et a marqué le début d’une nouvelle mission «chaude». La lumière du télescope infrarouge a une gamme de bandes de 3,6 microns (bleu) et de 4,5 microns (orange).

Image infrarouge prise par le télescope Vista de l’ESO

La nébuleuse d’Orion en haute résolution.

Comment la trouver

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Orion en mer et en montagne.

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La grande nébuleuse d’Orion sur la carte stellaire de Stellarium

La Grande Nébuleuse d’Orion parmi les étoiles peut être observée à l’œil nu en dessous et à gauche de la ceinture de trois étoiles, qui est très facile à trouver dans la célèbre constellation d’Orion. Pour les habitants de la Russie, la meilleure période pour l’observer est l’hiver. En hiver, nous pouvons en effet l’observer constamment dans le ciel, assez haut au-dessus de l’horizon.

Dans un télescope d’amateur, la nébuleuse est un nuage diffus de couleur grise, dont la forme est clairement visible. L’utilisation d’un filtre à oxygène permet d’augmenter considérablement le contraste et de voir plus de détails.

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La grande nébuleuse d’Orion, photo amateur

Sur les télescopes d’une ouverture de 300 mm ou plus, vous pouvez voir la couleur de la nébuleuse. En raison de sa luminosité et de sa grande taille, elle peut être bien vue même avec des jumelles.

Comment la photographier ?

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Photo amateur prise avec un temps d’exposition total de 57 minutes.

En raison de sa luminosité, elle est idéale pour les débutants. Même avec un objectif de 200-300 mm seul, il est déjà possible de distinguer la nébuleuse sur les photos. Cependant, pour obtenir des résultats significatifs, une vitesse d’obturation lente est nécessaire afin que l’image ne soit pas floue. A cette fin (sans acheter un télescope avec une monture motorisée), des montures photo telles que AstroTrac et nanoTrack conviennent, permettant d’obtenir des images avec une longue exposition sans «flou».

En utilisant un télescope amateur avec un guidage horaire (pour éviter le «flou» de l’image), il est possible d’obtenir de bonnes photos, plus l’exposition (vitesse d’obturation de l’image) est importante, plus les détails sont clairs. Des exemples de ces prises de vue peuvent être vus dans notre galerie de photos de nébuleuses.

Voyager vers la nébuleuse d’Orion

Mettre à jour la date: 12-26-2023