La pluie de météores des Perséides — une pluie d’étoiles — est attendue pour le mois d’août. Les amateurs de spectacles célestes pourront ainsi profiter d’un nouveau phénomène haut en couleur.
Table des matières
Origine des Perséides
La pluie de météores des Perséides
Chaque année, par une nuit d’août sans lune, un magnifique spectacle d’étoiles filantes s’offre à l’observateur patient. Cette pluie d’étoiles filantes est due au panache de particules de poussière que la comète Swift-Tuttle laisse derrière elle lors de son passage. La pluie d’étoiles tombe de la constellation de Persée, parfaitement visible dans l’hémisphère nord. C’est là que se trouve le radiant de la pluie de météores des Perséides.
Matériel sur le sujet
Les minuscules particules qui atteignent la Terre depuis les profondeurs du cosmos se consument sans laisser de traces lorsqu’elles pénètrent dans l’atmosphère, offrant à l’homme un spectacle grandiose. La comète elle-même se trouve à une distance considérable et nous rend de rares visites à des intervalles de 135 ans. La dernière fois, c’était en 1992. Cette visite est due à un curieux incident : un astronome japonais, Tsuruhiko Kiuchi, a cru que la comète était un nouvel objet céleste et a rapporté sa découverte, alors qu’elle était officiellement connue depuis 1835.
Cependant, la queue de poussière du vagabond céleste atteint chaque année la Terre. Ce phénomène est dû au fait que lorsque les comètes s’approchent du Soleil, leurs corps glacés s’échauffent et perdent leurs particules. Le puissant vent solaire les pousse alors à travers l’immensité de l’espace vers notre planète. Les particules de poussière et de glace pénètrent seules dans l’atmosphère ou forment des boules de feu, souvent confondues avec des ovnis.
Histoire de l’observation
Les premières références fiables aux étoiles filantes se trouvent dans les annales des scientifiques chinois et remontent à l’an 36 de notre ère. La pluie de météores des Perséides a été décrite par des astronomes japonais et coréens aux 8e et 9e siècles. La période d’observation des étoiles coïncide avec l’anniversaire de la mort du martyr orthodoxe Lawrence. Dans la nuit du 10 août, les Italiens commémorent le saint diacre exécuté par l’inflexible empereur romain. La pluie d’étoiles dans le ciel incarnait pour les fidèles du Moyen Âge les «larmes de saint Laurent». Une personne qui se souvenait de sa souffrance ce jour-là pouvait faire un vœu en s’adressant à l’étoile filante.
Les perséides ont été officiellement découvertes par Adolf Ketele en 1835. Leur nombre, 160 par heure, a été calculé par Edward Hayes. L’activité du flux pendant la période d’observation a diminué à 37 et a augmenté à 102 météores par heure. En 1863, les observateurs ont lié l’augmentation record des étoiles filantes — 215 objets — au passage de la comète Swift-Tuttle, calculant l’ancêtre du fameux météore. La dernière fois qu’elle est passée près de notre planète, en août 1993, les astronomes ont enregistré 200 à 500 éclairs par heure au-dessus de l’Europe. Cette spectaculaire pluie stellaire est considérée comme un record non seulement pour le nombre de particules de poussière brûlées, mais aussi pour les particules de bolides plus grandes et plus brillantes. Les scientifiques ont dénombré 528 étoiles filantes en route pour nous rendre visite depuis les Perséides.
Galerie d’images des Perséides
Faites un vœu
La nuit du 12 au 13 août est celle de la plus grande activité de météores. Leur fréquence devrait se situer entre 60 et 90 par heure. Les étoiles commencent à tomber dès le mois de juillet, mais leur nombre est si faible qu’on ne peut pas parler de flux. Les 3 à 4 lignes scintillantes tracées en l’espace d’une heure ne fascineront que les astronomes passionnés. Cette année est propice à l’observation, les scientifiques prévoyant un ciel sombre et dégagé. L’année dernière, les amateurs qui souhaitaient faire un vœu sur une étoile filante ont failli être privés de cette chance. La nuit étant claire et lunaire, il était difficile d’observer les particules brûlantes. Mais cette année, le jeudi 12 août, vous pourrez rattraper le temps perdu et concevoir tout ce dont vous rêvez. Installez-vous après minuit, loin des lumières de la ville, sur un fauteuil déplié ou une couverture étalée et ne regardez pas exactement la constellation de Persée, les météores s’envoleront de différents points du firmament. Ne vous endormez pas pour ne pas profiter de la chance et du fabuleux spectacle.
Les habitants de l’hémisphère sud ne seront pas en mesure d’apprécier pleinement l’image du ciel strié de flammes, car le radiant de la pluie de météores se trouve dans la partie opposée du ciel.
Articles connexes
Liste des coulées de météores
Nom des courants météoriques | Date du flux | Pic de flux | Vitesse km/s | ZHR | Intensité | Progéniteur (comète ou astéroïde) |
---|---|---|---|---|---|---|
Géminides | 7 décembre — 17 décembre | 14 décembre | 35 | 120 | Forte | 3200 Phaéton |
Aquariums du delta du Sud | 12 juillet — 19 août | 28 juillet | 41 | 20 | Faible | 96P/Machholz 1 |
Quadrantides | 1er janvier — 5 janvier | 3 janvier | 41 | 120 | Forte | (196256) 2003 EH |
Léonides | 14 novembre — 21 novembre | 17 novembre | 71 | Variable | Irrégulières | 55P/Tempel — Tuttle |
Lyrides | 15 avril — 28 avril | 22 avril | 49 | 15 | Forte | C/1861 G1 |
Perséides | 17 juillet — 24 août | 12 août | 59 | 90 | Forte | 109P/Swift — Tuttle. |
Ursides | 17 décembre — 26 décembre | 22 décembre | 33 | 10 | Forte | 8P/Tuttle |
Eta Aquaridae | 19 avril — 28 mai | 6 mai | 66 | 60 | Forte | 1P/Halley |
Orionides | 2 octobre — 7 novembre | 21 octobre | 66 | 25 | Forte | 1P/Halley |
Arietidae | 22 mai — 2 juillet | 7 juin | 39 | 60 | Faible | 1566 Icarus ou 96P/Machholz |
Virginidés (y compris plusieurs cours d’eau) | fin janvier — début mai | mars-avril | selon le flux | 1 à 10 | Faible | 2002 FC, 2003 BD44, 1998 SJ70 |
L’article vous a plu ? Parlez-en à vos amis !
Record de vues : 9571
Cette entrée a été publiée le 16.07.2015 par Maxim Zabolotsky
Date de publication: 12-26-2023
Mettre à jour la date: 12-26-2023