La sonde New Horizons

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Le projet d’étudier Pluton est apparu il y a longtemps, au début des années 1990. Mais la sonde New Horizons n’a été lancée à l’aide d’un lanceur que le 19 janvier 2006 — des problèmes financiers et techniques s’en sont mêlés.

Début de la mission

Ce n’est qu’après le début du financement, en 2003, du programme New Horizons, qui vise à explorer les recoins les plus inexplorés du système solaire, que les travaux ont été intensifiés, ce qui s’est traduit par un lancement réussi. Le premier semestre 2015 est la période prévue pour que la sonde fournisse des informations sur la planète naine et son satellite Charon.

Véhicule de lancement

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Une fusée à deux étages fabriquée par Lockheed Martin Corporation a été utilisée pour lancer le véhicule. Si la station et la fusée sont américaines, les moteurs installés sur le porte-avions sont de fabrication russe. Il s’agit des fameux RD-180, produits par la société NPO Energomash, basée à Khimki, et conçus spécifiquement pour les fusées de la famille Atlas. Ils fonctionnent à la paraffine et à l’oxygène liquide, selon le schéma avec postcombustion du gaz générateur, et présentent les caractéristiques spécifiques les plus élevées au monde parmi les systèmes de propulsion des premiers étages.

Tâches de l’expédition

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Structure présumée de Pluton

La mission de New Horizons est d’explorer Pluton, son compagnon Charon et, si tout va bien, les objets de la ceinture de Kuiper. L’itinéraire de la station automatique a été choisi de manière à ce qu’en un an elle se trouve à proximité de Jupiter et mène une étude à la fois de la planète et de ses satellites, principalement galiléens, ce qui a été fait avec succès. Fin février, l’appareil a franchi l’orbite de la géante gazeuse et, après avoir effectué une manœuvre gravitationnelle qui lui a donné une accélération, il s’est dirigé vers la sortie du système solaire.

Principales caractéristiques de la station

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Infographie New Horizons

La station interplanétaire a la forme d’un prisme irrégulier avec une antenne d’un rayon de 1,25 m placée sur l’une de ses bases. La masse du véhicule artificiel est de 478 kg et sa taille maximale est de 3,2 m. Le système de propulsion, comprenant les mécanismes d’orientation (12 moteurs à 0,8 N) et de correction (2 — 22 N), dispose d’un système de déplacement pour l’alimentation en carburant unitaire — l’hydrazine. La réserve de ce dernier est de 80 kg. La station est alimentée par un générateur à radio-isotopes, qui devrait fournir 174 W de puissance lors de l’approche de Pluton. Le plutonium utilisé dans la source d’énergie est de fabrication russe.

Système de contrôle

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Le système de contrôle de la station est capable de stocker 16 Go d’informations. Il est doté d’un équipement de communication qui permet de transmettre des données à la Terre à des vitesses de : 4,75 kbyte/s en orbite de Jupiter et 0,096 kbyte/s en orbite de Pluton. C’est très lent par rapport aux normes terrestres actuelles, mais même dans ces conditions, les scientifiques auront la possibilité de posséder des données scientifiques et des photographies uniques. Pour garantir une fiabilité maximale de l’équipement, la plupart de ses composants sont dupliqués, de sorte qu’en cas de défaillance d’un élément individuel, la communication peut être rétablie.

Équipement embarqué

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Station dans l’atelier d’assemblage

La station interplanétaire est équipée d’un matériel scientifique conçu pour étudier l’espace extra-atmosphérique. Elle comprend différents ensembles d’instruments optiques pour l’imagerie dans une large gamme de rayonnements et des spectromètres (infrarouge, ultraviolet et particules énergétiques). Ces instruments devraient permettre d’obtenir des images de haute qualité de la planète naine et de ses satellites, d’étudier la composition chimique de l’atmosphère et des corps célestes, et de réaliser d’autres études prévues. Des étudiants de l’Université du Colorado ont développé leur propre compteur de poussières spécifiquement pour cette mission et espèrent qu’il pourra lui aussi contribuer à l’étude de l’espace lointain.

Chronologie des événements

Lancée au début de l’année 2006 (19 janvier), la sonde se trouvait déjà dans la première décade d’avril (7 avril) sur l’orbite de Mars. En février 2007 (28), un an après le lancement, la station interplanétaire a traversé l’orbite de Jupiter, transmettant à la Terre des photographies de la géante gazeuse et de ses satellites, ainsi que d’autres données scientifiques sur ces corps célestes. Au début de l’été 2008 (8 juin), la sonde a atteint l’orbite de Saturne.

Galerie d’images de la station prises lors de son survol de Jupiter

Pendant la majeure partie du vol, les systèmes de la station sont en mode d’économie d’énergie. Ils en sortent de temps en temps pour vérifier leurs performances.

Mettre à jour la date: 12-26-2023