Mission de la sonde BepiColombo

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La sonde BepiColombo est un exemple des avantages de l’exploration spatiale internationale.

Informations générales

BepiColombo est la première mission européenne vers Mercure. BepiColombo devrait atteindre Mercure à la fin de l’année 2025. Il devra supporter des températures de plus de 450° C et collecter des données en l’espace d’un an. La mission se compose de deux engins spatiaux : l’orbiteur planétaire de Mercure (MPO) et l’orbiteur magnétosphérique de Mercure (MMO). BepiColombo est une mission conjointe de l’ESA et de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA), dirigée par l’ESA.

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Le projet a débuté en 2008 sous les auspices des agences spatiales japonaise et européenne (JAXA et ESA). En 2012, il a été rejoint par la NASA et l’ASI, l’agence spatiale italienne. À un moment donné, la mission de la sonde BepiColombo visant à étudier Mercure, la planète la plus proche du Soleil, risquait d’être annulée. Dans un premier temps, les pays développeurs ont surestimé leurs capacités techniques et financières, si bien que l’échéance de sa réalisation a été repoussée à plusieurs reprises. Il a même été question d’annuler complètement le programme.

Particularités de l’étude Mercure

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BepiColombo étudie Mercure

La plus petite planète du système solaire est peu étudiée. Seuls Mariner 10 et Messenger ont pu visiter son voisinage. Pour réaliser une étude détaillée, la sonde devrait se placer sur une orbite circulaire de ce corps céleste et y mener une série d’expériences différentes. Selon les scientifiques, une telle sonde doit être capable de supporter une exposition prolongée à des températures de plus de 450°C et de résister au puissant vent solaire. De plus, il est nécessaire d’optimiser la trajectoire de vol afin que le champ gravitationnel de la Terre, de Vénus et de Mercure permette de vaincre la gravité du Soleil et d’amener le vaisseau spatial sur l’orbite d’un satellite de cette petite planète.

Mission de l’expédition

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Trajectoire de vol de BepiColombo

Les scientifiques ont pour mission d’acheminer deux stations de recherche vers la cible. L’une d’entre elles — Mercury Planetary Orbiter — évoluera sur une orbite de 400 à 1500 kilomètres. La trajectoire de la seconde — Mercury Magnetospheric Orbiter — sera plus allongée : son péricentre sera de 400 km et son apocentre de 12 000 km.

La première station sera développée par l’ESA, avec la participation de la Russie, et la seconde par la JAXA. Le module de transfert Mercury doit les mettre en orbite. Le lancement était prévu avec le lanceur russe Soyouz-U et l’étage supérieur Fregat. Les organisateurs ont ensuite décidé de se recentrer sur Ariane-5. Cependant, selon les dernières informations, il a été demandé à la Russie de réserver l’un des lanceurs Soyouz-U.

Principaux objectifs

Au cours de l’expédition, il est prévu de :

— d’obtenir des données sur l’origine et les étapes de l’évolution de Mercure ;

— d’étudier la géographie et la géologie de la planète et de ses cratères ;

— de réaliser une cartographie détaillée, en envoyant sur Terre le matériel filmé et reçu ;

— étudier l’exosphère, sa composition et la dynamique des processus qui s’y déroulent ;

— étudier la magnétosphère de la planète, les particularités de sa formation et les causes des changements ;

— vérifier certains postulats de la théorie générale de la relativité d’Einstein en effectuant des mesures de haute précision près du Soleil.

Principales caractéristiques de la station

La masse totale du véhicule à lancer dans l’espace est d’environ trois tonnes. La moitié du poids est constituée par le propergol, le reste par les deux stations orbitales et le module de transport. Ce dernier est équipé de moteurs chimiques à deux composants, qui seront utilisés en orbite terrestre et en cas d’urgence. Des unités ioniques sont prévues pour le mode marche et la correction de trajectoire. Le module de transport a pour mission d’assurer la livraison des stations orbitales sur Mercure et leur alimentation électrique ininterrompue pendant le vol. Il ne dispose pas de son propre équipement scientifique et sera désamarré après l’arrivée sur le site.

Équipements embarqués

Mercury Planetary Orbiter embarque 11 instruments. Il s’agit d’un altimètre laser, d’un accéléromètre, d’un magnétomètre, de différents types de spectromètres, d’analyseurs de particules, d’imageurs thermiques et de différents types d’équipements photographiques. Les instruments sont développés en Allemagne, en Italie, en Russie, aux États-Unis et dans un certain nombre d’autres pays européens. La masse de la station est de 1150 kg. Mercury Magnetospheric Orbiter sera équipé de cinq groupes d’équipements, d’un poids total de 40 kg, développés principalement au Japon. La station est un prisme octogonal de 1,8 mètre de long et 0,9 mètre de large. Elle est conçue pour étudier le vent solaire et la magnétosphère de la planète.

Chronologie des événements

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BepiColombo transmet la première image depuis l’espace

Le vaisseau spatial a été lancé dans la nuit du 20 octobre 2018 depuis le port spatial équatorial de Kourou, situé en Guyane française. Le module de transport, pour acquérir la vitesse nécessaire, devra à nouveau voler à proximité de la Terre. Il devra également rencontrer Vénus à deux reprises. Le premier rendez-vous avec Mercure aura lieu fin 2025. Il y aura ensuite cinq autres rendez-vous, et ce n’est que lors du dernier que les stations se mettront sur les orbites calculées et commenceront à remplir leur mission principale d’étude de la planète, qui durera un an.

Des sondes interplanétaires sont testées dans la plus grande chambre à vide d’Europe pour étudier la planète Mercure dans le cadre du projet BepiColombo.

Mettre à jour la date: 12-26-2023