Les profondeurs de l’espace ne sont pas silencieuses, comme beaucoup le croient. Et le silence n’est pas seulement rompu par les bruits artificiels des lancements de fusées et des signaux des satellites.
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La musique de l’espace
La musique cosmique provient des profondeurs de l’Univers, des pulsars et des amas d’étoiles, et émet une cacophonie unique dans l’atmosphère de planètes telles que Jupiter et Saturne.
Même les ondes radio pénétrant l’atmosphère terrestre peuvent chanter mélodieusement, rivalisant avec les meilleurs interprètes de la civilisation humaine. Pour mettre les enregistrements sonores à la disposition du grand public, la NASA a créé une page spéciale sur Internet avec une phonothèque, qu’elle met régulièrement à jour.
Le premier satellite soviétique
À titre d’exemple, nous pouvons citer 15 représentants de cette collection, dont le plus reconnaissable est sans aucun doute le célèbre «bip-bip» qui a retenti depuis l’orbite spatiale le 4 octobre 1957. Les signaux de Spoutnik-1, captés non seulement par les spécialistes mais aussi par de nombreux radioamateurs de nombreux pays, ont annoncé le début d’une nouvelle ère spatiale pour l’humanité. C’est à la suite de cet événement que des dizaines de milliers d’habitants des quatre coins de la Terre ont commencé à surveiller régulièrement l’apparition de phénomènes sonores inhabituels sur différentes gammes de fréquences, à les enregistrer et à les transmettre aux scientifiques.
Les enregistrements de Voyager
Ces vaisseaux spatiaux ont non seulement transmis de nombreuses informations scientifiques précieuses, mais ils ont également réussi à enregistrer des effets acoustiques intéressants et uniques. On peut notamment entendre le son des éclairs qui règnent dans l’atmosphère de la géante gazeuse Jupiter.
«Voyager-1» a dû survivre à trois «tsunamis» — des ondes de choc se produisant lors d’éruptions solaires, qui ont été enregistrées par un équipement sonore.
Mais même au repos, le plasma interstellaire est capable de muser, ce qui est confirmé par l’enregistrement correspondant disponible dans la collection présentée.
Station Cassini
Ce véhicule interplanétaire a survolé Vénus, Jupiter et Saturne et a lancé la première sonde de recherche vers son plus grand satellite, Titan.
Il a également pu enregistrer les émissions acoustiques produites par une planète entourée d’anneaux. La sonothèque contient deux enregistrements différents obtenus au cours de la mission interplanétaire Cassini.
La sonde s’est également approchée d’Encelade, un autre satellite de Saturne, et l’a étudié en détail. La phonothèque de la NASA permet d’évaluer les capacités acoustiques de ce corps céleste.
Les sons de Kepler
Il n’y a pas que les planètes qui chantent, mais aussi les étoiles, comme on peut le constater en écoutant les enregistrements réalisés avec le célèbre télescope Kepler.
Grâce à cet appareil unique mis en orbite, de nombreux nouveaux corps célestes ont été découverts. Si le scintillement variable d’une étoile lointaine est traduit en sons acoustiques perçus par l’oreille humaine, on peut entendre sa «voix». C’est ainsi qu’ont été transformés les signaux vidéo et radio reçus de deux luminaires : KIC7671081B et KIC12268220C.
Quindar
Pour distinguer les négociations du Bureau central avec les astronautes américains sur la Lune, il est exceptionnellement simple d’utiliser ce que l’on appelle les tonalités Quindar. Dans le monde moderne, y compris dans le monde musical, les grincements à haute fréquence dans les pauses entre les mots sont devenus un symbole de la conquête du satellite de la Terre.
Deux enregistrements de conversations entre des spécialistes de l’ATC et des astronautes, qui montrent comment les communications spatiales étaient effectuées à cette époque, peuvent être écoutés à la phonothèque. Le nom de ces sons provient du nom du fabricant de l’équipement radio utilisé, Quindar Electronics Incorporated.
Autres sons
Outre les sons mentionnés ci-dessus, la phonothèque permet d’entendre le «chant» des ondes radio dans l’atmosphère terrestre ou les effets acoustiques produits par la comète Tempel 1. Ce dernier phénomène a été enregistré par les systèmes embarqués de la sonde Stardust.
Un signal en morse a été capté par la sonde Juno. Ce signal a été envoyé par un radioamateur — à la demande de la NASA — en l’honneur de l’approche finale de la station vers sa planète d’origine.
La phonothèque contient également un extrait de la chanson «Water on the Moon», écrite par John Marmee, chef adjoint du projet de recherche LCROSS.
Application pratique des sons
Les effets acoustiques produits par diverses sources cosmiques ne sont pas seulement un phénomène curieux. Pour les musiciens, ils sont une source d’inspiration pour la création de nouvelles compositions intéressantes. Par exemple, le groupe Fabrica Music Area a utilisé les archives de la NASA pour créer quatre morceaux qui ont été réunis dans l’album 80UA. Ce titre correspond à la taille du système solaire exprimée en unités astronomiques. Jeffrey Thompson est allé encore plus loin en trouvant de nombreuses coïncidences dans les sons des formations célestes et du corps humain. Il a utilisé avec succès divers enregistrements de la NASA dans sa pratique psychologique étendue.
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Date de publication: 12-26-2023
Mettre à jour la date: 12-26-2023