Y a-t-il de l’eau sur Mars ?

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Les traînées sombres saisonnières sur les pentes de Mars peuvent être des courants d’eau salée.

L’eau sous forme liquide ne peut pas rester longtemps à la surface de Mars, en raison de la faible pression atmosphérique (6 mbar en moyenne ; la pression terrestre est d’environ 1000 mbar). La seule forme d’eau certaine sur Mars est la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Cependant, il semble certain qu’il existe une phase solide de l’eau à la surface, dans l’atmosphère, ainsi que dans le sol. La présence d’eau souterraine liquide à forte teneur en sels et en perchlorates, qui abaisse son point de congélation, n’est pas exclue en principe. De telles zones peuvent être détectées par les observations de la sonde martienne MRO.

Distribution de la vapeur d’eau

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L’étude de la répartition géographique de la vapeur d’eau dans l’atmosphère martienne et des variations saisonnières de cette eau salée est intéressante dans la perspective d’une recherche de vie sur Mars.

Des observations télescopiques effectuées depuis la Terre ont permis de déterminer que la teneur en vapeur d’eau est en moyenne très faible sur la planète : de 10 à 50 µm d’eau précipitée (sur la Terre, environ 10 mm, c’est-à-dire 200 à 1000 fois plus). Le vol des premiers satellites artificiels vers Mars a permis d’étudier la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère avec beaucoup plus de détails que ne le permettent les méthodes terrestres. Des expériences menées à partir de stations en orbite ont montré que la quantité d’eau dans l’atmosphère de Mars était plusieurs fois inférieure à ce que l’on pouvait prévoir à partir des observations terrestres. Les mesures ayant été effectuées immédiatement après une importante tempête de poussière, il a été suggéré que l’absence du maximum saisonnier attendu de vapeur d’eau était due à ce phénomène. D’importantes variations spatiales ont été observées dans la distribution de la vapeur d’eau. Dans des zones distantes de quelques centaines de kilomètres seulement, la teneur en eau de l’atmosphère variait d’un facteur de deux à trois. L’humidité la plus élevée a été observée à l’ouest du relief accidenté de la région d’Arax.

Les mesures

Les mesures ont révélé un maximum saisonnier d’humidité prédit par les observations au sol pour le printemps dans l’hémisphère nord. Tout ceci renforce la probabilité d’un lien entre une faible humidité et les tempêtes de poussière, ce qui a été observé. Les grandes variations géographiques observées sur des zones relativement petites peuvent s’expliquer par deux groupes de raisons. D’une part, des phénomènes météorologiques (condensation et sublimation) et, d’autre part, des phénomènes liés aux sources locales de vapeur d’eau, dont l’activité volcanique. Une analyse minutieuse de la situation météorologique et des données sur la nature géologique de la surface de la planète sera nécessaire avant de pouvoir dire laquelle de ces causes est la plus probable.

Mettre à jour la date: 12-26-2023